Ce qui motive un pays à recevoir la Coupe du Monde, c'est la reconnaissance internationale mais aussi l'opportunité de développement économique. La construction de nouvelles infrastructures sportives en est une, même si certains diraient que c'est de l'ordre du "keynésianisme militaire" (on investit des masses d'argent dans des obus à l'impact économiquement peu durable à part pour le pays destinataire).
Il est vrai que les stades sont 350 jours par an des coquilles de béton vides et inertes, et qu'elles apportent surtout une vague d'emploi temporaire, le temps de leur construction. Il n'y a pas d'effet durable sur la croissance, et cela n'entraîne donc pas pour le pays des revenus supplémentaires qu'il pourrait potentiellement consacrer du moins à la compensation des dommages environnementaux causés par la construction du stade ( à supposer que l'on puisse les quantifier).
Cependant, cela entraîne au moins un flot d'argent temporaire pour le pays hôte, et à supposer que celui ci en consacre une quantité suffisamment importante à la compensation des émissions carbone du projet (si cela est une solution efficace, ce dont je doute quelque peu personnellement) ainsi qu'à la protection de l'environnement en général (y'a pas que le carbone dans la vie, y'a aussi les hydrocarbures, les métaux lourds, la pollution chimique, les déchets, l'érosion & la salinisation des sols...), la différence est un bénéfice net de toutes conséquences à long terme pour l'environnement du pays, et peut donc être réinvesti par les détenteurs de ce revenu dans des projets qui, eux, bénéficieront à autre chose qu'à la renommée du pays.
(cela vaut bien sûr s'il y a toutes les garanties en matière de transparence et de représentativité démocratique des décisions d'investissement qui sont réalisées, ce qui n'est malheureusement généralement pas le cas de nos jours encore)