Il est bien joli de tenir des discours sur l' "éco-responsabilité" et autres expressions de la novlangue en émergence actuellement, mais tout ceci revient à combattre des moulins à la façon de Don Quichotte s'il n'y a pas suffisamment de transparence de toutes les parties prenantes. Lorsque l'on parle d'intervention du secteur public dans les opérations liées à la Coupe du Monde (ce qui est à mon avis une bonne chose au vu des questions d'économies d'échelle en jeu), il est nécessaire et indispensable que celle-ci se fasse dans un cadre de transparence, sans quoi la productivité des interventions diminuera fortement. La représentativité démocratique des décisions prises doit également être de mise: comme l'explique Amartya Sen, de nombreuses catastrophes (il prend l'exemple de famines en Inde) auraient pu être évitées si l'administration avait pris en compte les demandes des citoyens, et le meilleur processus connu à ce jour pour permettre cela, c'est la démocratie. Bien entendu, je doute cependant qu'on ait demandé leur avis (informé !) aux populations sud-africaines concernant les investissements massifs d'argent dans leur pays dans des projets à faible valeur éducative ou hospitalière. Les décideurs décident, puis soumettent à la population les faits accomplis lors d'élections qui peuvent aboutir à leur renvoi si leur stratégie de communication foire complètement. Cela a peu à voir avec l'idéal de démocratie véhiculé par nos cours d'éducation civique, c'est vrai. |